jeudi 26 mai 2022

Comment accompagner mon enfant à devenir propre ?

 






Comment accompagner mon enfant à devenir propre ?

Retrouvez l’intégralité de cet article sur site dédié : Creche’n’do Rencontres

Comment accompagner mon enfant à devenir propre ? 

Le sujet de la propreté est souvent vécu comme une préoccupation par les jeunes parents. 
De multiples pressions peuvent en effet s’exercer à l’approche des 3 ans de l’enfant : pression sociale pour l’entrée à l’école maternelle, comparaison avec les camarades, regard des autres, pression économique – le budget couches n’étant en effet pas neutre. 
 Voici quelques clés qui, nous l’espérons, vous permettront d’aborder cette étape avec sérénité. 

L’acquisition de la propreté, kesako ? 

C’est une période normale du développement de l’enfant. Il s’agit de l’aptitude d’un enfant à maîtriser ses fonctions de mictions et défécation de jour comme de nuit –> L’aptitude est “la capacité à une disposition naturelle”. 

Il est important de rappeler que les sphincters sont un muscle. L’acquisition de la propreté est donc en lien direct avec le développement de l’enfant.
 Lui imposer cette étape-là n’aura aucun impact si les sphincters ne sont pas suffisamment musclés. L’enfant doit être prêt.
 Il est acteur de son corps et de son développement. A nous, adulte, de l’accompagner.


L’acquisition, une progression physiologique 

https://www.crechendo-creches.com/accompagner-mon-enfant-a-devenir-propre/L’acquisition de la propreté est dans un premier temps diurne (jour) puis nocturne (nuit). Elle se fait en lien étroit avec le développement de l’enfant et plus particulièrement avec la notion de maturation : 

Quelles propositions faire à l’enfant ? 

Pour accompagner votre enfant dans cette étape, plusieurs propositions peuvent lui être faites. En voici quelques–unes : Les selles sont parfois dures, parfois molles, l’urine est liquide. 

Pour permettre à votre enfant d’appréhender les différentes textures, il peut être intéressant de lui proposer des expérimentations en lien avec la manipulation (pâte à modeler, pâte à patouille…), le transvasement (riz, semoule, pâtes, eau…). 

L’éveil corporel (gymnastique, danse…) lui permettra de prendre conscience de son corps. 
Accompagner l’habillage, le déshabillage en faisant avec lui et en lui permettant de pouvoir le faire sur des poupons lui permettront de développer sa motricité fine et de contribuer au développement de son autonomie. 

Cette étape peut être angoissante pour le tout petit, libérer ses selles peut être vécue comme la perte d’une partie de soi. L’accès au jeu d’imitation va permettra à votre enfant de revivre des situations, de mettre en mots des émotions. 

L’accès à des lectures diverses en lien avec le sujet. 
Faites-vous et faites-lui confiance!
Ensemble, vous franchirez cette étape avec succès.

Est - il prêt! faites lui confiance! ce n'est pas la course!
  
la Maturation :
- Physiologique : avoir les capacités d'ouvrir et fermer son sphincter                                     et 
- Affective  : avoir le desir d'autonomie                                                                            et
- Intellectuelle : avoir la conscience de retenir et d'évacuer

mardi 17 mai 2022

L'agressivité du jeune enfant en crèche

 https://www.crechendo-creches.com/lagressivite-du-jeune-enfant/






L’agressivité du jeune enfant, pourquoi et comment l’accompagner ?

Retrouvez l’intégralité de cet article sur site dédié : Creche’n’do Rencontres

Il n’est pas anodin d’observer des comportements ou des gestes agressifs chez le jeune enfant (frapper, griffer, mordre les autres, ou encore crier très fort). L’agressivité est nécessaire pour se socialiser, c’est une action involontaire qui permet de décharger une tension. Cette période de développement, qui permet à l’enfant de comprendre petit à petit les codes sociaux, peut toutefois être déroutante, culpabilisante pour le parent.
Violence/agressivités, quelle différence ?

Avant de se focaliser sur l’agressivité du jeune enfant, il paraît essentiel de proposer quelques définitions en lien avec le sujet : L’agressivité et la violence. En effet, lorsqu’un tout petit manifeste un geste agressif, il est courant d’entendre de la part de l’adulte qui l’accompagne « Mais pourquoi cette violence ? ». Quelle différence pouvons-nous faire entre ces deux notions ? sont-elles identiques ?
– La violence –

La violence vient de l’expression latine « Violare », ce qui peut se traduire par « Agir de force sur quelqu’un ou quelque chose » ou encore « Violentus » qui est définit comme un « abus de force ».

La violence, qu’elle soit physique, psychique ou sexuelle a pour objectif de porter atteinte à l’intégrité de l’autre. C’est une attaque contre la relation.
– L’agressivité –

L’agressivité vient de l’expression latine ad-gressere. Ce qui signifie « Aller vers ». Nous pouvons donc retrouver ici la notion de contact, de relation.

L’agressivité est donc la manifestation de la volonté de conserver, restaurer la relation à autrui. Pierre Benghozi précise à ce sujet que « L’agressivité vise à restaurer un lien désavoué. Elle interpelle, convoque, provoque l’autre. C’est une forme d’appel, une tentative de surmonter les impasses à la parole en conflictualisant la relation, de dire ce qui ne peut se dire autrement et espérer être entendu. ».

Nous pouvons donc noter ici deux termes qui peuvent paraître similaires mais qui sont finalement contradictoires. Un enfant n’est donc pas volontairement violent, il exprime sa frustration, son mécontentement, son désir par un comportement dit agressif.
Pourquoi votre enfant a-t-il de telles réactions agressives ?

Dans un premier temps, il faut savoir qu’avant l’âge de quatre ou cinq ans, la partie frontale du cerveau de l’enfant n’est pas assez mature pour qu’il puisse maîtriser ses pulsions et qu’il ait conscience de faire mal à l’autre. Il est donc important de distinguer son comportement de sa personne.

Lorsqu’un besoin (physiologique ou affectif) n’est pas satisfait, le cerveau de l’enfant se positionne en mode « alerte ». Cette situation de stress engendre un comportement impulsif et imprévisible que l’enfant n’est pas en mesure de contrôler.

En grandissant, le cerveau se développera et l’enfant sera plus à même de réguler ses émotions et son comportement. Nous pouvons l’accompagner dans cette phase de développement.

Comment aider votre enfant à gérer son agressivité ?

Partons du principe que l’enfant dispose de 2 réservoirs : stress et affection.

L’agressivité se manifeste lorsque le réservoir « stress » déborde. Il est donc important de diminuer celui-ci en augmentant le réservoir « affection ». En effet, la production d’ocytocine, hormone de l’amour, de l’attachement et du lien social contribue à la réduction du stress.

Soyons donc vigilants aux situations provocant un stress chez le tout-petit : conflit avec un de ses pairs, ou en lien avec un besoin physiologique (dormir, manger). Pour cela, observons et ajustons nos propositions à l’enfant avant que son réservoir « alerte » ne s’active.

Avec quels outils



L’ensemble de ces outils permettront à l’enfant :d’intégrer les codes sociaux – de comprendre ce qui est autorisé ou non;
de développer son langage;
d’étoffer son vocabulaire émotionnel;
d’apprendre à se connaître et à connaître l’autre.

Il est donc inutile de crier sur un enfant qui a eu un geste puisque cela accentuera l’état d’alerte de son cerveau. Il n’aura donc pas la possibilité d’effectuer l’apprentissage de son acte. Soyons patients et ayons à l’esprit que les clés données aujourd’hui aux tout-petits construiront l’adulte qu’il sera demain.

Pour en savoir plus sur le projet pédagogique de Crèche’n’do, réseau de micro-crèches dans la région de Rennes

L'agressivité est une forme du comportement humain ou animal qui se manifeste par de la violence à l'égard d'autrui ou de soi-même. Traduisant une force instinctive naturelle, elle est un phénomène normal tant qu'elle est canalisée ou maîtrisée.